Se réveiller un matin, tout claquer et aller élever des bébés Grizzlys dans l’Oregon.

Bon ok, c’est pas vraiment ce que j’ai fait, j’ai choisi un caillou avec un volcan actif, des baleines en pèlerinage quelques mois dans l’année, des randonnées à n’en plus finir et des couchers de soleil à en couper le souffle. Je dois bien avouer que c’était une formule qui me stimulait bien d’avantage !

Après 1 an et quelques mois à découvrir, ou plutôt devrais-je dire créer un quotidien sur un autre hémisphère, l’heure est au bilan.

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  • Passer le pas

« Je sais quand je pars, je sais pas quand je reviens ». Cela conditionne beaucoup plus de choses d’embarquer avec seulement son billet aller dans son sac. Une espèce de slow-life, où je me dis que je n’ai pas à courir partout pour découvrir ce que l’île a à m’offrir, prendre son temps et s’adapter à cette nouvelle vie. Le choix de l’île s’est fait par rapport au possibilités de travail, face à une belle opportunité qui ressemblait fort à un moment clé de ma vie. Puis une formation complémentaire trouvée, job trouvé, j’ai dit au-revoir à la famille et aux amis, j’en ai trouvé 2-3 (voir même 3-4) qui partaient en vacances à ce moment là, prêts à partir au même endroit, et Hop ! J’ai choisi de croire en mon instinct et de foncer. 

 

  • S’installer

Pour mon arrivée, j’étais accompagnée par une précieuse Amie-alliée remplie de sérénité qui n’a cessé de me rassurer sur ce choix. Je n’aurais pu rêver meilleure compagne pour ces semaines incroyables. Nous avions choisi un Air’Bnb chez l’habitant, afin de s’immerger tout de suite. Le « hasard » nous a conduit chez Valérie, le jour même d’une alerte cyclonique répondant au doux nom de Berguitta. Nous n’en menions clairement pas large face à la situation (Quoi? Acheter 2 bonbonnes d’eau, une radio, des bougies et des raviolis en boites ? Ah bon y’a plus d’eau au supermarché ?)  et commencer en dormant chez l’habitant, ce fut l’assurance de côtoyer quelqu’un qui sait gérer les enjeux de cette nouvelle vie AKA « survivre en cas d’alerte cyclonique presque rouge », ou comment réagir de façon adulte et responsable face aux insectes démesurés qui se promènent ici, et j’en passe. Mais le mieux, ce fut vraiment toutes les infos et subtilités culturelles, sociales et locales qu’elle nous a partagé lors des repas, permettant de mieux comprendre la richesse de cet endroit. Si tu passe par là, merci Valérie 😀

 

  • Se déplacer

La voiture ? Pour vivre ici, on peut se débrouiller pour bouger mais c’est indéniable, en avoir une vous facilite grandement la vie. J’ai fait le « Poker choice » d’en choisir une avec mon petit budget. SPOILER – ça n’a pas été le meilleur choix que j’ai fait, pour ne pas dire le pire : ici les voitures sont tannées par le soleil et usées prématurément par les fortes chaleurs. Couplé à un mauvais entretien et quelqu’un qui roulait de façon un peu sportive et tout devient vachement compliqué. L’avantage ? En 6 mois j’ai pu développer des compétences insoupçonnées en mécanique et en diagnostic automobile. Moralité : bien se faire conseiller, avoir des gens de confiance si possible, et dédramatiser si vous faites un mauvais choix, ça arrive à beaucoup de monde ici (enfin c’est ce dont j’essaye de me persuader haha). 

Il existe d’autres options : louer sur des longues périodes (si vous dépassez 6 mois, regardez-bien si ça vaut le coup !) ; faire venir votre voiture par conteneur si vous envisager une installation plus pérenne, ce qui vous permet  aussi de ramener un paquet d’affaire dedans !

Pour se déplacer, il existe aussi un réseau de bus (Car Jaunes) qui font le tour de l’île pour une poignée d’euros, et qui, associés aux différents réseaux des villes, vous permettent de vous rendre quasiment partout. Si vous n’avez pas d’impératifs horaire et une bonne paire de jambes, ça peut être une option moins coûteuse et pratique !

 

  • « Bien » manger

Les premières courses, si vous les faites en regardant le prix, vous repartez avec une boite d’œufs et un paquet de pâtes. Je crois que le premier tour de magasin doit provoquer des minis arrêts cardiaques à chaque fois qu’on pose les yeux sur le prix et qu’on fait le comparatif métropole (Je vais vous faire gagner du temps : DON’T DO THIS). Finalement, avec le temps, on change de façon de consommer : si l’on veut manger les mêmes choses qu’en métropole, il faut y mettre le prix. Mais si vous vous adaptez, que vous trouver les bonnes adresses (le marché du dimanche en est un bon exemple). 

 

  • Se loger

Il existe de nombreuses possibilités : sous louer une chambre de coloc quand on arrive, prendre un Air’Bnb pour démarrer, un hôtel, un camping et ensuite trouver une grande villa avec des supers colocs et chiller toute la vie. Pour ma part, j’ai fait un autre choix, c’est de prendre un appartement toute seule. Contrairement à ce que l’on peut croire (et ce que l’on a pu me dire, c’est fou ce que vos choix peuvent renvoyer aux autres), j’ai fait pleins de rencontres également. Cela m’a certes fait sortir d’avantage de ma zone de confort, mais je ne le regrette aucunement, c’est exactement pour ça que j’avais signé. 

 

En bref : si c’était à refaire, je le referait, exactement pareil. J’ai tellement grandi et appris en ces 18 mois. J’ai pu m’épanouir comme jamais, j’ai pris confiance en moi, j’ai avancé sur mes difficultés.

C’est une destination incroyable qui vous stimule et vous pousse toujours plus à explorer, vous recentre face à l’immensité de la nature et à la beauté du monde. La richesse culturelle y est t-elle que ça vous pousse également à déconstruire vos à priori, à ouvrir votre esprit au monde et aux autres.  Et je crois que ça, c’est la plus belle chance qu’il m’ait été donnée d’avoir (et ce n’est que le début). 

Alors, pour tout, merci l’Ile Intense. 

 

 

5 thoughts on “La Réunion, 1 an d’expat : le Bilan

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